Faites attention! Ceci est un article que j’ai traduit pour pratiquer la langue français! Je suis désolée pour les erreurs que j’ai fait et je vous remercie si vous m’aidez à les corriger. 😉
La période: Le 13-14 Septembre 2010
L’équipe: moi et Catalin
Lieu: Les Alpes, Chamonix
L’itinéraire: Aiguille du Midi – le bivouac de la Fourche – Küffner Arete ( II D, 4c) jusqu’à Mont Maudit (4465m) – Aiguille du Midi
La prévision météo donnée par le site Maison de la Montagne était bonne: le dimanche soir, après s’être abrité sous la tente pour dormir, a commencé à pleuvoir tout doucement et le vent a commence à souffler. Puis, il s’est mis à pleuvoir plus fort. Ensuite la pluie et le vent se sont intensifiés et une tempête avec des éclairs et du tonnerre a commencé: “Oh la la, qu’est-ce qui se passe là-haut?”
Cependant cette tempête m’a donné un certain confort intérieur parce que je me suis rendu compte que nous avons bien choisi de ne pas escalader la Walker aux Grandes Jorasse …
Ensuite la météo nous assurais qu’il va bientôt faire beau le lendemain à midi (11h00).
Catalin a été celui qui a apporté dans notre liste des routes “à faire” l’Arête Küffner au cours d’une de nos voyages en avion.
Nous avons voulu l’escalader en Juillet, après Peuterey mais à ce moment-là il fasait très chaud et on nous a recommandé de ne pas y aller. Alors nous avons choisi comme une alternative à l’Arrête Küffner la Traversée Rochefort – Grandes Jorasses.
Cette fois, cependant, ceux de la Maison de la Montagne nous ont donné le feu vert d’y aller: il faisait froid, il y avait beaucoup de neige et donc il y avait de bonnes conditions.
Catalin m’a réveillé de bon matin en me disant que “C’est déjà 8h30, ma chérie!”. Je me suis reveillée un peu de mauvaise humeur. Mais je me suis souvenue qu” ‘aujourd’hui nous allons montrer là-haut!”. Oh, oui, c’est une véritable raison pour me reveiller en souriant. 😀
Nous montons avec le téléphérique et vers 12h20 nous sommes à l’Aiguille du Midi en descendant l’arête plein E jusqu’à l’altitude 3670m et ensuite dans le cirque Maudit.
Il faisait beau: grande visibilité, du soleil, le vent soufflait doucement comme une brise et pendant la nuit il avait negé et une couche de neige de 60cm s’était déposée et tout était recouvert de neige fraîche et belle. C’était comme un jour d’hiver authentique et qu’est-ce qu’il sont beaux les journées d’hiver à la montagne!
Nous nous mettons à rebondir comme des enfants dans la neige fraîche: nous volons! Dans le gracier il y avait quelques sentiers faibles.
“- Mais il n’y a pas de traces pour le retrait sur Mont Blanc du Tacul!” – s’exclama Catalin.
“- Sois tranquille! Jusqu’à demain quelqu’un va grimper le Mont Blanc et va faire des traces…” – dis-je en le rassurant.
Pour le retrait nous avons choisi la traversée des 3 Monts à partir du sommet du Mont Maudit.
Nous descendons assez vite jusqu’à l’endroit où est habituellement le camp de tentes, dans le Col du Midi. Il n’y avait plus de tentes et nous avons supposé que les tourists s’étaient réfugiés dans le refuge des Cosmiques qui est situé 50m plus haut.
Nous admirons les vues sur Pointes Lachenal, Mont Blanc du Tacul et sur le Triangle du Tacul où se trouvent plusieurs goulottes, dont la goulotte Chéré.
Nous nous dirigeons entre le gros Rognon et la pointe Lachenal et nous marchons ensuite plein S en direction de la pyramide du Tacul et de la pointe Adolphe Rey jusque dans le cirque Maudit. Puis nous zigzaguons au mieux entre de grosses crevasses.
À droite on peut admirer la Dent du Geant, les Arêtes de Rochefort, la face nord des Grandes Jorasses et les six télécabines Panoramique. 🙂
Des crevasses! Je les trouve de plus en plus grosses chaque année.
Catalin en franchissant une crevasse sur un pont de neige …
Nous continuons notre route à travers les crevasses avec les yeux à la recherche de toutes sortes de lignes intéressantes sur les murs du Tacul. La goulotte que nous avons escaladé un jour avant nous a ouvert de nouvelles perspectives sur l’alpinisme hivernal. Nous n’avons plus peur de la glace, et même elle nous attire (voila ici!).
Puis le terrain devient moins raide et moins crevassé en gagnant le milieu du cirque Maudit et nous nous dirigeons vers la base du couloir menant au Col de la Fourche (la ligne rouge dans la photo suivante).
Nous franchissons une rimaye à la base d’un couloir puis on le remonte. Il y a 3-4 longueurs assez raides, environ 45 à 50° sur 150m, et avec un peu de glace. Nous progressons simultanément avec ~7m de corde entre nous sans sentir le besion de s’assurer.
Ce couloir nous mène au col de la Fourche sur l’arête de la Brenva au départ de l’arête Küffner. En partant à gauche, nous nous rendrons au bivouac de la Fourche (3737m) par du terrain mixte facile (50m). Le refuge se situe en léger contrebas versant italien.
On peut aussi gagner l’arête Küffner en suivant la ligne vert (sur la photo) mais ce n’est pas recommandé sauf s’il y a beaucoup de neige, pour que la ligne soit couverte comme maintenant. 😉
On peut voir derrière l’arête le Mont Blanc de Courmayeur et le Mont Blanc.
L’arête Küffner est photographiée de manière très artistique par Catalin qui est en demi-ombre du soleil 🙂
Nous gagnons le couloir sur de la neige plus dure. Je vais en tête de la corde en utilisent deux piolets traction mais je pense qu’un piolet aurait suffi. J’ai sur moi un seul broches à glace mais je n’en ai point besoin.
Catalin me suit. À l’arrière on peut voir le Cirque Maudit sur lequel serpente la sentier que nous avons suivi, et derrière le Col du Geant et la Dent du Geant …
Sur le culoir nous rencontons quelques passages délicates avec de la glace. En les grimpant je me souviens de mes premieres vallées alpines de Bucegi en hiver que j’ai grimpées avec Octavian et Viorica, et Catalin Serban …. Je vais écrire à ce sujet un jour peut-être. 😉
Nous sortons bientôt dans Col de la Fourche. À gauche, on peut voir le bivouac et derrière le refuge il y a l’Aiguille Noire de Peuterey. 🙂
Je reste sans voix en apercevant pour la première fois sous cet angle l’Intégrale de Peuterey que nous avons escaladé en Juin. (Voila ici)
Il est 16h30 et dans le bivouac il y a déjà trois équipes. Deux équipes parlent la langue espagnole et l’autre parle la langue français.
Les deux qui sont dans la photo suivante écrivent dans le cahier des courses leur petit histoire: à quelle heure ils y sont arrivés, quelle route ils ont l’intention d’escalader. Nous aussi, nous écrivons dans le cahier … 😉
Jusqu’au soir encore deux équipes sont venus. Pas toutes les équipes avaient le même plan: une équipe espagnole envisagait de se rendre sur l’Arête Küffner, deux équipes desiraient escalader la route Cecchinel-Nominè/Boivin-Vallençant dans Grand Pilier D’Angle qui avait été escaladé par Jonathan Griffith il y avait une semaine (voila ici), et la dernière équipe prévoyait d’entrer dans Éperon de la Brenva – apparemment la route la plus facile pour escalader le sommet de Mont-Blanc sur le versant italien.
Ceux qui envisagaient de se rendre sur la même route avec nous, c’es-à-dire l’Arête Küffner, étaient décidés de se réveiller à 1h00 de très bon matin et de partir à 2h00. Dans le livre des topos que nous avions sur nous il n’y avait pas le temps qu’il fallait pour escalader cette route, mais nous avions pensé que nous allions avoir assez de temps pour grimper l’arête jusqu’au sommet du Mont Maudit, descendre sur le sentier qui traverse les Trois Monts jusqu’au l’Aiguille du Midi et prendre le dernière télépherique du 17h30, en partant à 6h00 de bon matin. L’intention ultra matinale de l’équipe espagnole nous a donné des pensées: est l’Arête Küffner si longue et si dure?
Toutefois, depuis que nous nous étions perdus sur l’Arête Zmut et nous avions grimpé, en tâtonnant sur terrain inconnu pour 10 heures (voila ici), nous étions déterminés à ne plus partir pendent nuit noire. Finalement, après débat sur le débat, nous avons décidé de partir à 5h30 de bon matin, dans l’obscurité, en pensant que dans une heure il allais s’allumer du jour.
Toute la nuit, dans le refuge il y avait beaucoup d’agitation et je n’ai point pu dormir. Ils ont cusiné, puis ils se sont réveillés un après l’autre à partir de 2h00 de bon matin pour s’équiper et pour partir en route … À 4h00 je ne pouvais plus dormir et alors j’ai réveillé Catalin aussi. 😀 Dehors il faisait sombre: “Si nous partons maintenant nous ne pouvons pas voir rien et nous ne pouvons pas prendre des photos parce qu’il est trop tôt …” – nous pensions.
Jusqu’a 5h00 nous avons fondu de la neige pour faire de thé: “Nous ne dormons pas, nous ne partons pas mais au mois, nous buvons de thé pour nous hydrater!”.
À 5h15 nous aprtons. Nous allons toujours ensemble, le piolet à la main et nous parcourons la première partie de l’arête qui est très facile, pas raide, dans l’obscurité .
Quand nous franchissions la partie ou la ligne vert gagne l’arête (dans l’une de mes photos), nous avons aperçu une autre équipe composée de deux femmes qui ont choisi cette itinéraire pour l’Arête Küffner.
Elles ne vont pas ensemble donc nous les laissons derrière très vite.
Et puis, dans le lointain où l’Arête Küffner est raide j’aperçois deux lumières: “L’équipe qui est partie avant nous n’est pas très loin.” Ils sont parti à 3h00 (parce que leur horloge n’avait pas sonné à 1h:00 comment ils ont voulu) mais l’obscurité les a gênés et les a empêchés d’aller plus loin (nous avons pu voir aussi leur traces chaotiques dans la neige).
Il commence s’allumer du jour. Ils ont du mal en essayant d’escalader l’arête par la gauche mais les deux petits gendarmes se contournent facilement par la droite par le couloir en neige.
L’Arête Küffner et les deux femmes qui viennent sur nos pas …
Quand nous étions à côté de l’équipe d’hommes nous leur avons dit de faire demi-tour et de essayer par le droit. Puis nous avons continué notre route avec rapidité.
Nous étions désolés d’être partis si tôt de bon matin parce que nous étions passés sur quelques parties superbes de l’arête, très photogéniques, oú nous n’avons pas pu prendre de photos à cause de l’obscurité. 🙁
Catalin monte comme une locomotive qui souffle
Le jour se lève. Le vent souffle doucement et tout est très beau. L’Arête Küffner et le Tour Ronde en derrière.
Après le couloir en neige suit des terrasses rocheuses. Nous commençons à grimper dans les voies faciles en terrain mixt. L’équipe d’hommes sur nos pas …
Catalin en action. 🙂
🙂
Le lever de soleil … et il nous chauffe. Nous voudrions arrêter le temps parce que c’est M A G N I F I Q U E !
Nous continuons l’escalade en rocher et en neige …
L’Arête Peuterey dans la lumière de l’aube: Aiguille Noire, Aiguille Blanche, Grand Pilier D’Angle et le Mont Blanc de Courmayeur … Waaaa!! Je vous avoue que les itinéraire dans le Grand Pilier D’angle étaient dans de bonnes conditions, même super, et la pensée d’y revenir pour escalader ce pilier m’a contaminé :), parce que, comme je l’ai dèjá dit, après avoir escaladé le Couloir Chèré un jour avant (voila ici) de nouvelles perspectives sur la montagne ont été ouvertes pour nous parce que les routes en glace ne nous font plus peur.
Moi avec l’arête Peuterey en arrière….
L’Arête Küffner et la face nord de la Tour Ronde.
L’Arête Küffner rejoind le sommet du mont Maudit qu’on peut voir dans cette photo (le plus haut point, le petit triangle en rocher) et que nous devons franchir. Mais ça va quand même parce que nous avons un bon rythme … Et il fait beau. 🙂
🙂
Une superbe arête neigeuse très aérienne, très photogénique, mais pas très raide … qui mène à la base de la pointe de l’Androsace. Nous le contournons versant Brenva (gauche), par une pente de neige et de rochers et nous regagnons le fil de l’arête par une petite brèche, au pied de l’Androsace.
🙂
Au pied de l’Androsace… à droite on peut voir l’Aiguille du Diable.
Ensuite on peut voir des pitons qui mènent au sommet de l’Androsace et nous sommes un peu confus parce que dans le topo que nous avons c’est écrit qu’on doit conturner à gauche.
Plus tard, à Bucarest nous avons trouvé sur Internet qu’il y a encore une variante: “L’Androsace s’escalade par quelques pas de difficulte 4. Du sommet, un petit rappel ramène à la brèche citée plus haut. Cette petite variante rallonge un peu la course.” Cette variante est recomandée quand il n’y a pas de bonnes conditions de neige.
Catalin a attendu ici beaucoup de temps pour qu’une autre équipe est arrivé sur l’arête. Il voulait prendre une photo de top. Mais les autres équipes n’allaient pas ensemble et ils étaient assez loin derrière. Catalin n’a pas eu de chance pour prendre la photo de top. On peut y voir nos traces 🙂
Nous avons contourné L’Androsace. Pour regagner le fil de l’arête nous escaladons la partie la plus difficile de cet itinéraire (4c) et nous assurons avec un friend dans une fissure… Mais ce n’est pas long et pas difficile.
Ensuite nous grimpons une série de rampes par du mixte ou des rochers faciles … C’est nickel! 🙂
Catalin plein de confiance sur une rampe en neige et glace très stable
Nous gagnons l’arête principale de mont Maudit…
… ou nous sommes frappé par le vent trés fort qui nous fouette au visage avec de petits morceaux de glace …
Doucement … lentement … en luttant contre le vent nous gagnons le sommet du mont Maudit. Je me sens un peu faible à cause du manque d’acclimatation.
Nous étions tout confus: il n’y avait pas de traces, pas de chemin, pour descendre! Les touristes n’avaient pas gravi le Mont Blanc sur le traversé Trois Monts ce jour-là?!
Nous avons trouvé les traces très faibles d’une équipe qui, probablement, s’était retiré de quelque itinèraire en rochers haut montagne, mais le vent soufflait si fort que les traces s’étaient presque effacées. Ensuite le brouillard nous menaçait …
À partir du sommet du mont Maudit où nous étions à 11h30, nous sommes descendus rapidement pour suivre les traces. Mais le brouillard était de plus en plus epais et nous ne pouvions voir presque rien à quelque mètres devant. Les traces étaient faibles parce que le vent les avait couvertes. Pendant un certain temps nous sommes descendus tranquilles sur le traces jusqu’au moment où nous les avons perdues. Oh la la!! .. nous avons fait demi-tour sur nos pas.
Il nous a fallu un peu de temps pour retrouver les traces … mais cette fois nous n’étions plus à l’aise. Chaque fois que le brouillard se levait, nous cherchions les traces et nous essayions de retenir la trajectiore que nous devions suivre … Tout les deux nous étions très concentrés, et nous espérions que le brouillard ne devient plus dense.
Une photo avec le Col du Maudit et Arête du Diable vus dans le bouillard …
Après tout, battus par le vent, en tâtonnant dans le brouillard nous arrivons à Aiguille du Midi. Depuis le sommet du Tacul nous sommes descendus par la neige profonde …
Fascinée par des nuances de gris je prend la dernière photo sur le Col du Midi et Triangle du Tacul avant de me dépêcher pour attraper le dernier téléphérique à Chamonix.
L’itinéraire et l’experience ont été absolument magnifiques!
Un petit film réalisé par Catalin: